Les différents pays européens ont entrepris le déconfinement de leurs populations. Même si le télétravail doit être privilégié, de plus en plus de personnes reprennent le chemin du bureau.
Le confinement a eu de nombreux effets sur nos vies, bons ou mauvais, et a permis de mettre en exergue certains défauts des systèmes mis en place depuis des décennies. Selon nous, le tiers garant en fait partie et n’est plus adapté face à des crises de cette ampleur.
Qu’est-ce le tiers garant ?
Le tiers garant est le contraire du tiers payant. Les caisses-maladie appliquent l’un ou l’autre des systèmes, leur permettant de se différencier par le tarif notamment. En effet, seules les caisses-maladie suivantes pratiquent le tiers garant : Supra, Assura, Sanagate, Sanitas Compact One et Intras.
Avec le tiers garant, lorsque vous allez consulter votre médecin ou que vous achetez des médicaments prescrits par ce dernier, vous allez recevoir la facture correspondante aux prestations demandées, et vous devrez la payer. Vous enverrez ensuite cette facture à votre caisse-maladie pour qu’elle l’enregistre et procède à son remboursement.
Le tiers payant permet au contraire de ne rien payer au moment des prestations demandées, le médecin envoyant directement la facture à la caisse-maladie de l’assuré.
Le tiers garant a un avantage de taille : son prix. En effet, jusqu’à présent, opter pour ce système permettait d’avoir une réduction des primes et faire quelques économies tous les mois. C’est beaucoup moins vrai aujourd’hui.
Quels sont les inconvénients du tiers garant ?
Vous l’avez compris, opter pour le tiers garant, c’est être partie prenante dans le processus de remboursement des factures : vous recevez la facture, vous la payez et vous la renvoyez à la caisse-maladie. C’est assez fastidieux, il faut le reconnaître : en plus de penser à renvoyer la facture (si celle-ci ne s’est pas « perdue » dans une pile de journaux), il faut vérifier son remboursement et s’assurer que la caisse maladie a comptabilisé les bons montants.
Perndant la crise du Coronavirus, nous avons observé des situations familiales devenir dramatiques : avec le système du tiers garant, les délais de remboursement sont très longs, pouvant atteindre parfois jusqu’à 3 mois.
Imaginez un instant que vous devez être hospitalisé à cause du Coronavirus. Avec le tiers garant, vous allez devoir avancer tous les frais, qui sont très onéreux. De plus, aurez-vous les reins assez solides pour tenir financièrement pendant 3 mois en attendant d’être remboursé ? D’après nos retours, peu de ménage peuvent se permettre une telle attente.
Par temps de crise, il faut être efficace et réagir vite : certaines caisse-maladies se sont adaptées à la situation, et ont réduit leurs délais de remboursement à 5 jours. Du jamais vu, ce qui a permis à de nombreux assurés de ne pas se retrouver en difficulté financière.
Si autrefois, choisir le tiers garant permettait de faire des économies sur ses primes, c’est beaucoup moins vraies aujourd’hui. Des caisses-maladie n’hésitent pas à se positionner avec des primes moins chères, sans le tiers garant. Elles ont choisi de proposer plutôt le tiers payant, une solution qui leur parait plus adaptée à la situation actuelle des ménages suisses.
Quelle alternative au système du tiers garant ?
Vous l’aurez compris, se passer du tiers garant, c’est bien souvent choisir le tiers payant et permettre au médecin ou au pharmacien de se mettre directement en relation avec la caisse-maladie.
Attention néanmoins: choisir le tiers payant, ce n’est pas se débarrasser des coûts liés à la santé : l’assuré sera toujours redevable de la franchise et de la quote-part, toutes deux obligatoires en Suisse.