Conclure une assurance perte de gain ou une assurance-vie me permet de combler une lacune de revenu ou carrément une perte si je suis indépendant.e et que je me retrouve dans l’incapacité de travailler. Le meilleur moment pour y souscrire : quand on est jeune et en bonne santé, au risque sinon de voir la liste des exclusions s’allonger, ou même de se voir refuser l’assurance.
On n’y pense pas, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Magalie était en bonne santé, du moins elle le pensait. « Toutes ces discussions sur la prévoyance ou les assurances que j’ai vaguement écoutées d’une oreille lors de soirées entre amis trentenaires comme moi… je ne me sentais pas concernée », confie celle qui a aujourd’hui 42 ans.
À l’époque, tout récemment installée comme artiste indépendante, elle a pour toute assurance la base maladie obligatoire avec franchise maximale et une assurance-accidents auprès de la même caisse. Aucune complémentaire, encore moins d’assurance perte de gain ou d’assurance-vie. Elle s’affilie évidemment à une caisse de compensation pour cotiser à l’AVS et souscrit tout de même à une assurance responsabilité civile professionnelle, sous les conseils insistants de son compagnon d’alors. « Le strict minimum !», concède-t-elle.
Et puis, un jour, un truc ne tourne pas rond : à la palpation, sa gynécologue détecte une grosseur dans le sein gauche. L’échographie puis la biopsie confirment le diagnostic, c’est un cancer du sein. La vie de Magalie bascule. Du jour au lendemain, son quotidien ce sont les hôpitaux, les traitements, elle subira plusieurs chirurgies. Elle ne peut évidemment plus travailler. Brusquement, elle se retrouve sans revenu, les économies fondent. Les frais médicaux, eux, explosent. La jeune femme doit demander de l’aide financière à son entourage, elle sollicite aussi son réseau.
L’assurance maladie couvre-t-elle une rente en cas de problème de santé ?
L’assurance maladie couvre les frais médicaux, mais ne verse aucune rente pour continuer à payer les factures, le loyer, vivre. L’assurance invalidité (AI) quant à elle n’entre pas en jeu avant un an au moins et pour autant que l’incapacité de travail soit d’au minimum 40%, entre autres conditions. Ce critère demeure difficile à mesurer, de fait le processus prend du temps.
À quoi sert une perte de gain ?
Une assurance perte de gain lui aurait permis de percevoir des indemnités journalières dès 25% d’incapacité de travail. Et ce dès que l’invalidité est avérée, sur présentation d’un certificat médical. Le montant de la rente, de même que le délai d’attente avant de la percevoir, sont définis au moment de la conclusion du contrat avec l’assureur.
Couvrir la perte de gain via une assurance-vie
Le versement est assuré pendant deux ans, pas davantage. Ensuite, l’AI prend le relais, le cas échéant. Une assurance vie peut aussi verser une rente, si le versement d’indemnités pour incapacité de gain est prévu dans la police. C’est le cas par exemple d’une assurance-vie risque pur : le paiement de la prime ne permet pas de constituer un capital, l’argent n’est versé que si le risque assuré survient. En l’occurrence une incapacité de travail. Mais toutes ces solutions de prévoyance doivent bien sûr être planifiées en amont, avant que la maladie ou l’accident ne survienne.
Magalie guérit. Aujourd’hui, elle a repris son activité comme indépendante. Elle a aussi repris un job à temps partiel comme salariée auprès d’un employeur, non pas pour des questions de revenus – son activité d’indépendante est suffisamment prospère pour financer son train de vie. Mais bien pour des questions de sécurité sociale: aucune compagnie n’accepte aujourd’hui de l’assurer contre l’invalidité ou la perte de gain, le risque est trop important au vu des antécédents.
Faut-il remplir un questionnaire médical pour souscrire une perte de gain ?
En effet, une demande de souscription est conditionnée à un questionnaire de santé, sur la base duquel le médecin conseil de la compagnie d’assurance établit un rapport médical. En fonction de cela, l’assureur peut émettre des exclusions, autrement dit des circonstances dans lesquelles les indemnités ne sont pas versées. La compagnie peut même refuser d’assurer la personne. Et en cas de sinistres répétés, elle peut doubler, voire tripler le montant de la prime ou même, dans certains cas, exclure l’assuré.
D’où l’importance de souscrire à ce type d’assurances lorsque l’on est jeune et en bonne santé. Cela fait partie de la planification financière et de la prévoyance.
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