Quels sujets nous préoccupent à la fin de l’été de chaque année ? La rentrée des classes, bien sûr, mais aussi les primes de l’assurance maladie. En effet, c’est entre le 20 et le 30 septembre que les nouvelles primes sont dévoilées par les caisses-maladie, et ces dernières années, nous assistions à des hausses modérées, tous cantons confondus. Pour 2022, nous avions même été surpris d’une légère baisse dans certains cantons. Mais pour 2023, les compteurs s’affolent : en effet, tous les analystes prévoient une hausse des primes, qui atteindrait presque les 10%.
Pourquoi les primes augmentent-elles tous les ans ?
Il existe plusieurs raisons qui expliquent la soudaine augmentation des primes de l’assurance-maladie.
Cela peut être dû à l’âge de l’assuré : en effet, pendant la durée de vie du contrat, les primes de celui-ci vont évoluer, et augmenter. Si l’enfant dépasse l’âge de 18 ans, une hausse tarifaire se fera sentir : il passera dans la tranche des 18-25 ans, appelée aussi « jeunes adultes ». Quand l’assuré fête son 26e anniversaire, il passe dans la tranche supérieure, à savoir le tarif adulte. Là aussi, cette transition est douloureuse, puisqu’elle s’accompagne d’une augmentation de la prime.
La deuxième raison qui explique la soudaine augmentation de la prime est une hausse des tarifs appliqués par la caisse maladie. En effet, celle-ci peut réévaluer ses primes tous les ans, mais tout en restant encadrée par la Confédération.
Pour justifier de cette augmentation, les caisses-maladie font un calcul simple : les primes qu’elles encaissent doivent couvrir le coût des hôpitaux, des médecins, des médicaments ainsi que des prestations de soins. Les assurés ont de plus en plus recours à ces prestations médicales, qui deviennent plus complexes avec le temps et qui demandent des moyens plus importants. Les coûts cumulés sont donc plus importants que le montant des primes encaissées, ce qui entraîne une augmentation des prix pour revenir à l’équilibre.
Un autre élément est à mettre dans la balance : les réserves des caisses maladie. Ces dernières doivent pouvoir garantir leur solvabilité en constituant des réserves suffisantes en cas de pertes importantes futures. Le paiement des primes permet donc de financer une partie de ces réserves et les caisses pourront assurer leurs arrières.
Et c’est bien ce dernier point qui fait polémique : en effet, les caisses-maladie auraient des réserves plus importantes que le seuil minimal imposé par la Confédération (on parle de 12 milliards de francs, soit plus de 200% du minimum requis, source), ce qui leur permettrait d’anticiper des pertes éventuelles sur de nombreuses années. Et malgré cela, elles continuent d’augmenter leurs primes !
En 2022, le Conseil national a obligé les caisses-maladie à reverser des compensations à leurs assurés pour réduire leurs réserves trop élevées. C’est donc un sujet que le gouvernement fédéral a à l’œil, qui semble avoir entendu la grogne des assurés.
Une augmentation de 10% annoncée par les spécialistes
Vous l’avez compris : si les coûts de santé augmentent, les primes de l’assurance maladie suivent la même tendance. Et c’est ce qui s’annonce pour 2023.
Les différents partis politiques sont unanimes sur le sujet : la hausse se situera au-dessus de 5%, et pourra même atteindre les 9 à 10% : des projections très pessimistes qui pourraient malheureusement se réaliser à l’automne prochain.
Les caisses-maladie annoncent que les coûts de santé ont dépassé les primes qu’elles ont encaissées, ce qui les met dans une position défavorable. Elles n’auraient pas d’autres choix que d’augmenter leurs primes.
Nous avons également pu lire d’autres analyses annonçant l’inverse : une stabilité, voire une baisse des primes pourrait être envisageable, grâce aux réserves toujours aussi importantes des caisses maladie.
A ce jour, difficile de se prononcer, il est un peu tôt pour faire des spéculations. Mais difficile de ne pas prendre en compte les analyses pessimistes des principaux acteurs de l’assurance maladie.
Comment se préparer à l’augmentation des primes de l’assurance maladie ?
Psychologiquement, nous devons être prêts à subir une augmentation importante : peu importe la caisse-maladie dans laquelle nous sommes assurés, elles appliqueront toutes une augmentation. Mais pas toutes de la même façon, et c’est ce qui peut nous permettre de limiter une hausse difficilement supportable par nos finances.
Au moment de l’annonce des primes (durant la deuxième quinzaine de septembre), nous vous invitons à découvrir ce que vous réserve votre caisse-maladie, puis de procéder à un comparatif directement sur notre site. Nous mettons à disposition un calculateur simple et pratique qui vous permet de connaître immédiatement le montant de la nouvelle prime. À noter que ce n’est pas un comparateur automatique : les primes sont rentrées à la main par nos collaborateurs, ce qui garantit une RÉELLE étude des différentes caisses-maladies. Nous insistons sur ce point : nous souhaitons rester un comparateur à visage humain et proche de ses utilisateurs, c’est la raison pour laquelle vous aurez toujours la possibilité d’être contacté par un conseiller si vous souhaitez des renseignements complémentaires ou être accompagné dans votre changement de caisse.
Une fois le comparatif effectué, et si une caisse-maladie est moins chère que votre assureur actuel, il vous est possible de résilier votre contrat pour le 31 décembre 2022 et de souscrire à la nouvelle base pour une prise d’effet au 1er janvier 2023. Si vous avez des assurances complémentaires, il est possible d’avoir son contrat LAMal dans une caisse et les complémentaires dans une autre : c’est même conseillé pour optimiser les coûts liés à l’assurance maladie qui, une fois encore, grignotent notre budget mensuel.