Certains cantons de Suisse dont les cantons romands souhaiteraient bénéficier d’une aide supplémentaire de la Confédération pour le versement des subsides à l’assurance maladie.
En effet, il faut savoir que l’aide à l’assurance maladie ne vient pas que des cantons (parfois pointés du doigt car leur aide semble insuffisante) mais elle vient également de Berne.
La Confédération est là pour fixer des règles que les cantons doivent, parfois avec difficulté, mettre en application. Par exemple, un subside doit être obligatoirement versé aux bénéficiaires de PC (bénéficiaires de Prestations Complémentaires). Berne accorde également une aide financière représentant 7,5% des coûts de l’assurance obligatoire. Seul problème : cette aide est répartie entre les cantons en fonction du nombre d’habitants par canton et non pas en fonction des besoins réels.
En effet, certains cantons comptent plus de bénéficiaires de PC que d’autres. De plus, les primes de l’assurance maladie varient fortement d’un canton à l’autre. Le résultat est que pour certains cantons (Nidwald, Zoug…), l’aide allouée par la Confédération permet, après avoir accordé des subsides aux bénéficiaires PC, d’aider en plus les familles notamment au niveau de l’aide sociale. Dans d’autres cantons (Bâle-Ville, Tessin), l’aide ne suffit pas à verser des subsides à tous les bénéficiaires PC. Dans ces cas-la, ce sont les cantons qui doivent mettre la main au portefeuille pour verser les subsides.
Les cantons romands faisant partie des cantons pénalisés, la conseillère nationale Isabelle Moret a préconisé de réduire ces distorsions en modifiant le mode de distribution des subsides. Le système profitant tout de même à une majorité de cantons, sa demande a été refusée par le Conseil national.
Les cantons pénalisés déplorent donc que la Confédération fixe des règles sans accorder le soutien financier nécessaire à leur mise en application.
Source : TDG