Devenir mère ou père au foyer permet de profiter pleinement de son petit bout de chou. Cela change la donne au niveau des assurances. Nos conseils.
Pour Jeanne, c’est devenu une évidence le jour de l’accouchement. « Le lien avec mon bébé était si fort, j’ai su immédiatement que je ne pourrais pas retourner travailler. Du moins pas dans les premières années de sa vie. J’avais envie de profiter pleinement, je ne voulais rater aucun moment, aucune étape », se souvient-elle. Financièrement, le revenu de son mari suffit à couvrir confortablement toutes les dépenses. Jeanne démissionne.
Comme elle, en Suisse, un peu moins d’un quart des femmes avec des enfants en bas âge (0-3 ans) décide d’arrêter complètement de travailler pour s’en occuper, selon l’Office fédéral de la statistique. La part passe à moins de 3 % chez les hommes. Si cela permet de profiter pleinement de son bout de chou et de s’épargner quelques tracasseries en solutions de garde, les risques de se retrouver sous-assuré/e sont souvent sous-estimés.
À quoi dois-je veiller en termes d’assurances si, comme Jeanne, je décide d’arrêter mon activité professionnelle pour devenir mère ou père au foyer ?
Penser à inclure l’assurance-accidents à mon assurance de base
Tant que je suis salarié/e, je suis automatiquement couvert/e par l’assurance-accidents. Cette couverture tombe lorsque je quitte la vie active. Pour continuer à en bénéficier, je dois penser à inclure cette assurance-accident à l’assurance-maladie obligatoire de base. Si je ne le fais pas et que j’ai un accident, ma caisse-maladie prendra en charge les coûts, mais réclamera rétroactivement le paiement des primes.
Recevoir des indemnités grâce à une assurance perte de gain
Quoi qu’il en soit, même si j’y ai pensé, la prise en charge et les prestations demeurent inférieures à celles de l’assurance-accidents pour les travailleurs (LAA). Les frais médicaux liés à l’accident seront couverts. Mais, si je suis assuré contre les accidents via ma caisse-maladie, je dois, par exemple, m’acquitter d’une franchise et de la quote-part.
Je ne bénéficie en outre pas de prestations telles que les indemnités journalières prévues en cas d’incapacité temporaire de travail (arrêt de travail). À moins de souscrire une assurance perte de gain individuelle, appelée aussi assurance incapacité de gain ou assurance indemnités journalières : celle-ci me verse une indemnité journalière qui me permet, par exemple, de financer des frais de garde pour mes enfants ou une aide-ménagère pendant la période où je suis hospitalisé/e, puis durant ma convalescence. Et ce, en cas de maladie ou d’accident.
Souscrire une assurance complémentaire hospitalière
Certaines assurances complémentaires d’hospitalisation incluent dans leurs prestations une participation aux frais pour une garde d’enfants ou une aide ménagère durant mon hospitalisation ou à mon retour à la maison. Cela vaut la peine de se renseigner auprès de sa compagnie d’assurance pour savoir si je bénéficie d’une telle couverture et à quelles conditions. Dans le cas contraire, il est conseillé de comparer des offres pour souscrire une telle police, qui me permette par ailleurs une meilleure couverture en cas d’accident qui nécessite une hospitalisation ; les frais d’ambulance notamment sont pris en charge.
Penser à la prévoyance vieillesse
Là où les mères ou pères au foyer sont largement désavantagés en termes d’assurances, c’est dans le domaine de la prévoyance. Si je quitte la vie active, automatiquement, je ne cotise plus au deuxième pilier. Je ne peux alors compter que sur mon premier pilier en cas d’invalidité. J’ai donc tout intérêt à souscrire une assurance-vie risque pur pour invalidité.
Par ailleurs, une fois arrivé/e à l’âge de la retraite, en fonction du temps pendant lequel j’aurai cessé de travailler et si je n’ai ensuite recommencé qu’à temps partiel, j’aurai moins cotisé et ma rente se verra diminuée. Ces risques de sous-assurance concernent de manière générale les femmes, puisque ce sont encore majoritairement elles qui passent à temps partiel ou cessent de travailler lorsqu’elles fondent une famille.
Cotiser ensemble à un pilier 3b pour celui qui reste au foyer
Cotiser à un troisième pilier lié (pilier 3a) ou libre (pilier 3b) permet de combler sensiblement ces lacunes. Le/la partenaire peut également alimenter un troisième pilier libre.
Nos spécialistes se tiennent à votre disposition pour répondre gratuitement à vos questions et vous fournir un conseil expert et personnalisé. N’hésitez pas à nous contacter pour une planification qui réponde à vos besoins et à votre budget.