Trois quarts des Suisses estiment que l’assurance maladie doit rester obligatoire.
La loi actuelle est jugée positivement par la plupart des Helvètes.
La plupart des Suisses ne veulent pas entendre parler de réformes fondamentales, car 64% de la population jugent la loi actuelle sur l’assurance maladie (LAMal) de manière positive, selon le Moniteur de la santé 2012.
La question du caractère obligatoire de l’assurance maladie a été incluse pour la première fois dans l’enquête présentée par l’institut de sondage gfs.
Bien que 24% des Suisses en âge de voter déclarent que les primes maladie sont un problème occasionnel (pour 22% elles sont même un problème récurrent), les trois quarts de la population n’apporteraient que peu de changements au système. Motif, aux yeux d’interpharma : la satisfaction des personnes interrogées vis-à-vis de la LAMal, que 64% considèrent «comme le garant d’un système de santé de haute qualité».
Scepticisme des Suisses face à la caisse unique
La prise en compte du débat sur l’introduction d’une caisse maladie unique est en forte progression dans la population, passant de 54% à 69%. Malgré un écho médiatique important et un débat politique sur le sujet, l’indécision de la population a toutefois continué à s’accroître, passant de 9 à 15%. Seules 40% des personnes interrogées se prononcent actuellement en faveur d’une caisse unique. Pour 45% des autres, le statu quo l’emporte.
Trois quarts (76%) des personnes interrogées trouvent le système suisse de santé «bon», voire «très bon». S’agissant des souhaits des citoyens, gfs observe une constante, à savoir que le souci de la qualité doit clairement l’emporter sur les préoccupations de coûts.
Catalogue des prestations
Cette façon de voir se reflète aussi dans le refus par la population de contribuer par elle-même aux économies dans le système de santé. Seules 7% des personnes interrogées approuvent une limitation du catalogue des prestations.
L’approbation de restrictions dans la liberté thérapeutique, le libre choix de l’hôpital ou l’accès aux nouveaux médicaments est également très minoritaire, même si des économies substantielles y étaient liées. Il n’existe pas non plus de majorité pour soutenir la renonciation au libre choix du médecin. Seules 6% des personnes interrogées se prononcent en faveur de la suppression du libre choix, tandis que 58% veulent absolument le voir préservé.
(Le sondage a été effectué entre le 1er avril et le 14 mai 2012 auprès de 1200 personnes dans toutes les régions linguistiques.)