L’initiative «Pour une caisse publique d’assurance maladie» est au menu du prochain scrutin fédéral.
Les Suisses diront le 28 septembre s’ils veulent d’une caisse unique. Cette initiative, lancée par la gauche, prévoit la création d’une institution nationale avec des agences cantonales qui établiront les primes et les encaisseront. Une prime uniforme serait fixée pour chaque canton.
La Confédération, les cantons, les assurés et les fournisseurs de prestations (notamment les hôpitaux et les médecins) seraient représentés au sein de l’institution, qui s’occuperait de l’assurance de base. La droite ferraille depuis des années contre ce texte et a tout fait pour que le peuple se prononce le plus vite possible afin d’éviter une collision avec les élections fédérales.
Le contre-projet lancé par le ministre de la Santé, Alain Berset, a été abattu par les partis bourgeois avant même d’être présenté au Parlement. En fixant le scrutin au 28 septembre, le gouvernement évite que la campagne ne soit trop marquée par l’annonce des hausses de primes.
Les opposants à une caisse maladie publique ont affirmé que les assurés paieraient très cher en cas d’acceptation de l’initiative le 28 septembre prochain.
Un oui à l’initiative populaire pour une caisse maladie publique le 28 septembre entraînerait la fin des rabais pour enfants, des franchises à option ou des modèles particuliers, ont assuré vendredi les opposants de l’Alliance santé, expertise à l’appui.
Primes uniformes dans les cantons
Pour Alliance santé, l’article constitutionnel entraînera des primes identiques pour tous dans un même canton. Les opposants déplorent la fin de la différenciation entre villes et campagnes et affirment qu’il ne sera plus non plus possible de réduire sa prime – jusqu’à 50% aujourd’hui – en choisissant des franchises plus élevées ou des modèles particuliers d’assurance, affirment-ils.
Les classes moyennes les plus lésées
Les enfants et les jeunes jusqu’à 25 ans payeront les mêmes primes que les adultes. Pour Alliance santé, qui réunit des représentants des partis de droite, des médecins, des assureurs ou des hôpitaux, ce sont surtout les familles de la classe moyenne qui n’ont pas droit à des réductions de primes, qui passeront à la caisse.