Les médecines alternatives ont la cote, d’autant plus depuis la pandémie de Covid 19, période pendant laquelle le recours à ce type de prestations a explosé. Que ce soit pour de la prévention ou pour des traitements, ces approches sont très répandues : ostéopathie, acupuncture, homéopathie, etc. Mais pas toutes ne sont reconnues de la même manière par les assurances maladies.
De quoi parle-t-on ? Les médecines alternatives, appelées également médecines douces ou médecines complémentaires, englobent les traitements et soins qui ne font pas partie de la médecine conventionnelle, donnés par des thérapeutes au bénéfice d’une formation professionnelle dans une école reconnue par la Confédération.
Quelles médecines douces sont couvertes par l’assurance de base ?
Contrairement à la médecine conventionnelle qui traite directement le symptôme ou la lésion, la médecine alternative a une approche du patient dans sa globalité – holistique – tenant compte à la fois du corps, mais aussi de la sphère psycho-émotionnelle de la personne et de son environnement. Une autre caractéristique est celle de viser en principe à mobiliser les propres ressources du patient pour son bien-être et sa santé.
Certaines de ces disciplines sont reconnues et remboursées par l’assurance obligatoire des soins sous certaines conditions, pour d’autres, je dois avoir souscrit une assurance complémentaire spécifique.
Depuis 2017, quatre médecines alternatives sont remboursées par l’assurance de base. Il s’agit de l’homéopathie, de la phytothérapie, de la médecine anthroposophique et de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), tout prise en charge par l’assurance de base LAMal. Pour autant que ces soins et traitements soient dispensés par un médecin ayant obtenu un titre de spécialiste et disposant d’une formation postgrade dans ces disciplines, peut-on lire sur le site de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
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- Attestée depuis l’Antiquité, l’homéopathie classique telle que nous la connaissons aujourd’hui a été codifiée il y a deux siècles par le médecin, pharmacien et chimiste allemand Samuel Hahnemann. Cette médecine se fonde notamment sur le principe de soigner la maladie (pathos en grec) par son semblable (homolos aussi en grec) – le remède guérit les mêmes troubles qui se manifestent chez le malade que ceux qu’il pourrait provoquer chez une personne saine. Les substances – plantes, mais aussi minéraux, animaux, etc. – sont diluées à plusieurs reprises de sorte qu’il n’en reste que des doses infinitésimales. Plus il y a dilution, plus le remède est potentialisé et efficace, selon l’homéopathie.
- La phytothérapie utilise les principes actifs des plantes, en doses pondérales (concentrées) contrairement à l’homéopathie, pour traiter un trouble physique ou psychique. Que ce soit en tisanes, en teintures-mères, en macérats ou extraits de plantes sous forme de comprimés.
- La médecine anthroposophique est issue des courants développés par Rudolf Steiner. Elle se fonde sur une approche holistique de la personnes et considère les symptômes comme une partie seulement de la maladie. Elle vise à dynamiser les processus d’autoguérison en stimulant les ressources propres du patient. Elle suit une approche intégrative, dans le sens où elle recourt à la médecine conventionnelle lorsque les conditions pour que les forces d’auto-guérison se mobilisent ne sont pas remplies ou insuffisantes.
- La médecine traditionnelle chinoise (MTC) englobe toute une série d’outils, dont l’acupuncture et la diététique, mais aussi toute une pharmacopée spécifique et des pratiques corporelles (qi-qong, tai chi…). Elle se fonde sur un système d’énergie vitale qui circule dans tout le corps à travers des canaux que l’on appelle méridiens et qui exerce une influence sur l’ensemble de l’organisme et son fonctionnement. Un flux perturbé de ces énergies traduit une maladie et le traitement vise à rétablir équilibre et harmonie dans la circulation des énergies.
Quand choisir une assurance complémentaire pour ses médecines douces ?
Lorsque ces disciplines sont pratiquées par des thérapeutes non-médecins, leur prise en charge relève des assurances complémentaires, et non de l’AOS. De même que pour d’autres disciplines répandues comme la réflexologie, l’ostéopathie, la naturopathie, ou encore le drainage lymphatique et bien d’autres !
Les assurances complémentaires pour médecines douces ne reconnaissent pas toutes les même disciplines, ni les mêmes réseaux de thérapeutes – ASCA, RME, APTN. Les listes changent et évoluent constamment. J’ai tout intérêt à me renseigner auprès de mon assureur avant de débuter un traitement.
Attention si vous souhaite résilier votre assurance complémentaire : vous devez respecter un délai de 3 mois minimum, ce qui veut dire que votre courrier doit arriver à la caisse-maladie avant le 30 septembre pour une résiliation au 1er janvier.