Placement durable et prévoyance privée : voici deux notions qui sont essentielles aujourd’hui dans nos sociétés modernes ! Pour la première, nous mettons de plus en plus en place des actions qui peuvent avoir un effet positif sur notre environnement. Nous trouvons des solutions et agissons afin de préserver notre planète. Pour la seconde notion, la prévoyance privée, au fil des années, elle trouve une place de choix pour aller s’inscrire comme une véritable nécessité.
Pouvoir associer les deux, à savoir, prévoir son avenir, sécuriser un revenu complémentaire à la retraite et protéger sa famille, le tout en réalisant des investissements soucieux de notre environnement, nul doute, c’est le combo gagnant ! Avoir un comportement responsable, y compris en matière de finances et veiller à le faire sur des entreprises qui mettent en avant une gestion durable, cela permet de se tourner vers l’avenir et de permettre des actions à long terme. Ici, il s’agit de trouver la solution afin de se constituer une retraite individuelle en y intégrant des problématiques climatiques.
Quelques rappels sur le système de prévoyance
Avant de parler d’une quelconque problématique d’environnement et de climat et surtout de la façon de la concilier avec les investissements réalisés dans une prévoyance individuelle, il semble opportun de revenir sur la nécessité de ce 3ème pilier.
Le troisième pilier est inscrit dans la Constitution fédérale de la Confédération Suisse, ce qui, par cet article de loi, atteste de la grande nécessité de chacun de souscrire un 3ème pilier A, notamment. L’article 111 stipule que la Confédération prend des mesures afin d’assurer une prévoyance vieillesse, survivants et invalidité suffisante. Cette prévoyance repose sur les trois piliers que sont l’assurance-vieillesse, survivants et invalidité fédérale, la prévoyance professionnelle et la prévoyance individuelle.
Le 1er pilier, l’AVS – Assurance Vieillesse Survivants, est obligatoire, il s’agit d’une prévoyance étatique qui repose sur un système par répartition. Ici, il faut comprendre que la génération économiquement active finance les prestations des rentiers.
Le 2ème pilier, la LPP – Loi sur la Prévoyance Professionnelle dans laquelle l’actif cotise pour son propre compte. Ici, il y a une obligation de cotiser dès lors où certains plafonds de revenus sont dépassés, mais également uniquement à compter de 25 ans pour le risque vieillesse.
Troisième pilier : assurez votre retraite !
Alors pourquoi ce 3ème pilier ? Cette prévoyance individuelle est-elle essentielle dans votre plan financier de retraite ? Ces deux premiers piliers présentent des lacunes qui vont engendrer une forte baisse du niveau de vie à la retraite. En effet, on considère que le 1er et 2ème pilier correspondent à 60 % de votre revenu d’actif, vous perdez donc en moyenne 40 % de salaire. Cette perte, non négligeable, peut avoir de lourdes conséquences à l’âge de la retraite. Ainsi, pour pallier cette diminution de revenu, la solution est de souscrire à un contrat de prévoyance individuelle, à savoir un 3ème pilier.
Pour inciter les actifs à se créer un complément de revenu, la Confédération a mis en place un avantage fiscal qui permet de déduire un plafond de cotisations sur votre revenu imposable. Ainsi, vous faites baisser votre impôt sur le revenu final. Notre article 3ème pilier : quelles déductions fiscales pour 2022 ? vous donnera des informations complémentaires sur les plafonds de déductions applicables.
La prévoyance individuelle est basée sur un système dit de capitalisation, tout comme la LPP. La différence entre les deux est le caractère facultatif du 3ème pilier. Charge à chacun d’en percevoir l’utilité et la nécessité à long terme. Les cotisations des assurés à leurs contrats de prévoyance individuelle liée sont placées dans des fonds de placement dont l’objectif est d’afficher le meilleur rendement possible.
De ce fait, pourquoi ne pas réussir à concilier des opportunités de rendement avec des fonds de placements durables respectueux de notre environnement et de nos valeurs personnelles.
Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur le fonctionnement du système de prévoyance et notamment sur le 3ème pilier, n’hésitez pas à prendre contact !
Les fonds de placement : actions, obligations, immobilier, que choisir ?
Le fonds de placement peut être comparé ou imagé à une tirelire collective dans laquelle différents investisseurs vont souscrire des parts. La totalité des parts représente l’actif total du fonds. L’objectif de l’investisseur est de voir la valeur des parts augmenter, cela signifie que son investissement est rentable. Ainsi, il crée de la richesse avec son placement, il capitalise.
Ces fonds de placement fluctuent en fonction du marché, ainsi, pour éviter de prendre un trop grand risque, la clé est la diversification du fonds de placement. En effet, l’objectif va être d’amortir la perte de certains titres par le rendement d’autres, mais également de procéder à des arbitrages, prendre la température du marché et ne pas céder à la peur de la perte financière. C’est pour cela qu’il est vivement recommandé de laisser la gestion des fonds de placement à des professionnels. Toutefois, cela ne vous empêche nullement de vous renseigner sur les titres, mais surtout les sociétés qui les détiennent, qui composent les fonds de placement proposés pour votre contrat de prévoyance.
On parle de diversification, car il est essentiel de répartir les titres en prenant en compte les ratios risque – rendement. Fonds en actions, fonds immobiliers, fonds en obligations ou encore fonds du marché monétaire ne présentent pas le même rendement, mais ils n’ont pas non plus le même niveau de risque. L’objectif est de constituer le fonds de placement avec ces différents fonds d’investissement, plus vous diversifiez plus vous avez la possibilité d’équilibrer le ratio risque – rendement.
Par exemple, un fonds de placement uniquement en actions pourra tout à fait obtenir des rendements aussi élevés que des pertes conséquentes. Cela est dû à la forte volatilité des marchés financiers. Toutefois, dans un même fonds en actions, certains titres sont plus volatiles que d’autres ce qui peut permettre de minimiser le risque.
Aujourd’hui, le rendement et le niveau de risque ne sont pas les seules indications que souhaitent connaître les investisseurs privés suisses. Ils veulent également savoir si les entreprises, dans lesquelles ils investissent, prennent en compte les aspects écologiques, éthiques et sociaux dans leur activité.
Des actifs durables au service de votre prévoyance privée
Aujourd’hui, 6 % de la fortune sont investis sur des fonds durables, mais, nul doute, les critères ESG – Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance prennent de plus en plus d’ampleur. Ce type de placement prend en considération une perspective écologique et sociale, tandis que le placement traditionnel ne prend en compte qu’une vision économique basée sur un triple objectif : le rendement, la sécurité et le risque. Les critères ESG sont stricts, l’objectif est de percevoir si l’entreprise exerce son activité de manière responsable et prévoyante en mettant en place des actions pour limiter les impacts écologiques.
Cette notion doit répondre à des défis actuels et futurs pour préserver notre environnement de l’impact de nos sociétés de consommation. Cette approche de placement durable s’inscrit notamment dans une recherche d’entreprises qui présentent sécurité et qualité sur le long terme. Ainsi, les entreprises qui mettent en œuvre des actions pour utiliser de manière contrôlée et efficace les ressources, sans les surexploiter, seront bien plus armées pour affronter l’avenir. Ainsi, leur longévité permet un rendement sur du long terme, elles pourront perdurer dans le temps. Cette analyse de la durabilité des entreprises permet également de réduire le risque du placement et ces entreprises, s’inscrivant dans les défis environnementaux futurs, ont des perspectives de croissance et, de fait, de rendement.
Dans tous les cas, que vous souhaitiez souscrire un contrat 3ème pilier lié ou libre sous la forme d’un compte d’épargne ou en fonds de placement, les conseils d’un spécialiste en 3ème pilier vous permettent d’adopter la stratégie patrimoniale la plus adaptée à vos besoins, vos attentes et votre structure familiale.