Contenant une abondance de données personnelles, nos téléphones portables représentent des cibles de choix pour les cybercriminels. Comment suis-je protégé-e en cas de vol de données ?
Ils sont comme de miniserveurs, de la taille d’une paume de main. Et contiennent tout ou presque de notre vie privée : contacts de nos proches, photos de famille, conversations entre amis et collègues, parfois des factures de remboursement pour nos assureurs avec des informations médicales. Et toutes sortes d’autres documents officiels scannés. Sans parler des e-mails – personnels et parfois professionnels – ainsi que nos connexions aux réseaux sociaux.
Toutes ces informations représentent une mine d’or pour les cyber criminels, avides de nos données personnelles. Il y a bien sûr quelques conseils de base, comme de faire preuve de prudence lorsque l’on navigue sur un réseau wifi public et de vigilance lorsque l’on reçoit un SMS, appel ou whatsapp d’un numéro inconnu. De même, il est important de vérifier la fiabilité d’un site marchand si l’on veut faire des achats en ligne. Je peux malgré tout me retrouver la cible d’une cyberattaque sur mon smartphone.
Quelles sont les attaques qui ciblent les smartphones ?
Parmi les plus fréquentes, l’hameçonnage par SMS : je reçois un message d’un cybercriminel qui se fait passer pour une entreprise connue – un groupe postal, une banque, etc. – et me demande de cliquer sur un lien. Je peux aussi être la cible d’un logiciel espion ou malveillant à travers une application d’apparence sécurisée, qui permet au pirate d’accéder à mes autres applications, voire d’écouter des appels à mon insu. Sans oublier toutes les cyber-escroqueries dont je peux être la cible par courriel comme au téléphone ou par message. Enfin, les services de messagerie sont avec les réseaux sociaux l’un des supports favoris des cyberharceleurs.
Les infractions numériques sont en hausse, avec plus de 30 000 cas dénoncés, selon les derniers chiffres publiés par la Confédération (pour 2021). En cause, le recours croissant au commerce en ligne, à l’e-banking, aux réseaux sociaux ou à l’utilisation du cloud, qui engendre inévitablement un accroissement de la diffusion et/ou du stockage de données personnelles en ligne.
Que faire si je suis la cible d’une cyberattaque ?
En cas d’attaque, la Confédération encourage à réagir le plus vite possible, d’abord en déconnectant l’appareil du réseau wifi, pour couper l’accès vers les autres appareils. Il est recommandé aussi de modifier ses identifiants de connexion pour les boîtes mail, les réseaux sociaux et les systèmes de paiement en ligne. Ensuite, d’annoncer le cas au Centre national pour la cybersécurité (NSCS) et ce même s’il s’agit juste d’une tentative. Puis, de signaler l’attaque à la police.
Quelle assurance peut m’aider en cas de piratage ?
Pas toujours simple de faire ces démarches seul-e! Connues des PME, les cyberassurances se démocratisent auprès des particuliers toujours plus concernés par la criminalité numérique. Elles représentent une aide précieuse, ne serait-ce que pour avoir un conseil expert sur la marche à suivre en cas d’attaque.
Ma cyberassurance rembourse la récupération des données
Ces assurances prennent par exemple en charge les frais de suppression d’un éventuel logiciel malveillant par des spécialistes – la facture peut vite grimper ! Je suis aussi remboursé pour la récupération de données perdues ou s’il faut restaurer tout le système d’exploitation. Je suis aussi couvert-e en cas d’utilisation abusive de ma carte de crédit. Ou si des achats ont été faits en mon nom pour quelqu’un d’autre (usurpation d’identité) et que je reçois la facture sans avoir jamais passé commande ni été livré-e.
Une protection juridique utile dans tous les cas
Ces cyberassurances offrent généralement un service d’assistance juridique, qui me permet de recevoir un premier conseil en cas d’attaque. Surtout, qui offre d’entreprendre des démarches pour faire supprimer du contenu malveillant, en cas de cyberharcèlement. Certains contrats prennent par ailleurs en charge les consultations avec un-e psychologue, voire de déménagement.
Si je souscris à une protection juridique, je bénéficie d’un certain nombre de couvertures contre la criminalité numérique, notamment en ce qui concerne les atteintes à la personnalité, les atteintes aux droits d’auteur ou encore les achats en ligne.
Comment souscrire à une cyberassurance ?
Bien souvent, la cyberassurance est un complément d’assurances existantes. Ainsi, il est possible d’ajouter cette couverture à l’assurance ménage, ce qui permettra de protéger (entre autres) la perte de données personnelles et les dommages causés aux appareils électronique. N’oubliez donc pas de refaire votre inventaire ménage tous les ans, afin de mettre à jour vos couvertures d’assurance.
Vous pouvez également ajouter la cyberassurance à votre responsabilité civile, et ainsi vous protéger contre divers litiges.
Nos experts se tiennent volontiers à votre disposition pour vous offrir un conseil personnalisé, en fonction de votre besoin. Contactez-nous !