Une séance démarre souvent avec la même invitation : « Prenez conscience de votre respiration, sentez le souffle sur votre lèvre supérieure ». La méditation a connu un engouement pendant la pandémie de Covid-19 et est de plus en plus pratiquée par la population occidentale. Mais est-elle remboursée par l’assurance maladie, voire les assurances complémentaires ?
Méditation : une assurance contre le stress
Elle est connue en particulier pour ses bienfaits dans la gestion du stress, un fléau en augmentation constante et qui, dans le monde du travail, touche entre un cinquième et un quart de la population active, selon l’Office fédéral de la statistique, jusqu’à un tiers selon d’autres enquêtes.
Qu’il soit lié à une surcharge ou une intensité très élevée de travail, à un manque d’autonomie, des discriminations, un manque de soutien des supérieurs ou des collègues, voire à des violences, ou à la peur de perdre son emploi, il peut avoir de graves conséquences sur la santé. Parmi les plus répandues, figurent le burn-out et la dépression. Et l’absentéisme qu’il entraîne coûterait jusqu’à 6,5 milliards de francs aux entreprises (chiffres pour 2022, selon une estimation de Promotion santé suisse). Sans compter les dépenses de santé qu’il génère et qui contribuent à l’augmentation des primes d’assurance-maladie chaque année.
C’est pour prévenir et accompagner cette forme d’épuisement émotionnel qu’a été conçu le programme de réduction du stress par la pleine conscience abrégé MBSR, pour mindfulness-based stress reduction. Elaborée dans les années 1970 aux Etats-Unis par le biologiste et professeur de médecine Jon Kabat-Zinn, la méthode se base sur des pratiques de méditation orientales issues du bouddhisme. Elle est aujourd’hui proposée également pour prévenir la rechute dépressive, traiter les troubles anxieux, du sommeil, mais aussi pour accompagner des traitements de maladies chroniques (douleurs, fatigue, hypertension) ou encore dans le cadre de programmes de lutte contre des addictions.
Comment la méditation est-elle remboursée par l’assurance maladie de base ?
L’approche de la méditation en pleine conscience est proposée dans le cadre de divers programmes dispensés notamment dans les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) et vaudois (CHUV). Selon l’indication pour laquelle vous participez à ce type de programme et sur la base d’une évaluation et d’une prescription médicales préalables, vous pouvez bénéficier d’un remboursement par l’assurance maladie de base, à concurrence de la franchise et de la quote-part de 10%, comme pour n’importe quelle autre prestation médicale couverte dans le cadre de l’assurance obligatoire des soins.
Choisir une assurance complémentaire pour les médecines douces
De nombreux assureurs accordent une importance à la réduction du stress, dans le cadre d’une approche de prévention de la santé. Si vous choisissez de suivre de telles séances de méditation en pleine conscience en dehors d’une prescription médicale auprès d’un thérapeute en médecines naturelles, par exemple, ou dans un centre dédié à la pleine conscience, l’assurance de base ne prend pas en charge la prestation. Vous pouvez en revanche bénéficier d’un remboursement par une assurance complémentaire pour les médecines douces.
Certaines caisses-maladies incluent en effet l’approche pleine conscience parmi les prestations couvertes, à hauteur de 200 à 600 francs par an maximum – le coût d’un programme MBSR de 8 séances oscille entre 600 à 650 francs. Les montants dépendent de la compagnie, mais aussi des options choisies, de la franchise, etc. Certains séminaires et séances de pratique de respiration sont aussi pris en charge par certains assureurs.
Dans d’autres cas, c’est la gestion du stress qui fait partie des prestations remboursées. Ou alors, vous pouvez bénéficier d’une prise en charge pour accompagnement donné dans le cadre de séances prises chez un naturopathe, par exemple, ou d’un autre praticien agréé et reconnu par votre assureur complémentaire santé.
Comment vérifier si ma caisse maladie me remboursera mes séances de méditation ?
Dans tous les cas, avant de vous inscrire, il est recommandé de vous renseigner auprès de votre caisse-maladie pour vérifier la prise en charge ou non du programme de méditation en pleine conscience que vous souhaitez suivre.
Nos spécialistes se tiennent à votre disposition pour vous orienter avec expertise dans vos démarches auprès de vos assureurs. Ils offrent un conseil gratuit et personnalisé, en fonction de vos besoins et de votre budget. N’hésitez pas à nous contacter.