Partager ou ponctuellement utiliser le véhicule de quelqu’un s’avère économique. Pour autant que je sois bien assuré en cas de pépin sur la route.
Marie-Claire était sur le point de vendre sa voiture, «je ne l’utilisais que deux ou trois fois dans le mois», raconte-t-elle. Dans le même temps, son voisin Jérôme se tâtait, «ma titine venait de rendre l’âme. J’hésitais franchement à m’en racheter une, parce que finalement je fais beaucoup de trajets en transports en commun». Finalement, une discussion de pallier les réunit : les deux voisins décident de se partager la voiture de Marie-Claire. Elle en reste la détentrice principale et Jérôme un utilisateur occasionnel.
Ce qui semble être une idée lumineuse et très simple mérite pourtant un peu d’organisation. Cela me permet de n’en retirer que des bénéfices et de m’épargner toute mauvaise surprise. Notamment pour ce qui est des assurances, afin d’être certain d’être couvert/e si l’un ou l’autre conducteur devait avoir un accident sur la route.
Souscrire une assurance conducteur tiers
Si j’ai tendance à emprunter occasionnellement les voitures d’amis ou de mes proches, il existe une assurance spécifique pour cela, l’assurance conducteur tiers. Il s’agit en fait d’une déclinaison de l’assurance responsabilité civile privée classique, certaines compagnies d’assurances l’incluent parfois d’office dans leurs contrats RC privée. Dans le cas contraire, elle représente quelques dizaines de francs supplémentaires sur la prime annuelle.
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L’assurance conducteur tiers couvre la franchise du propriétaire
Ainsi, en cas de dommage ou de sinistre avec le véhicule emprunté, si son/sa propriétaire n’a qu’une casco partielle, pas de casco complète, les frais de réparation sont pris en charge par mon assurance conducteur tiers. S’il/elle a en revanche une casco complète, l’assurance conducteur tiers couvre le montant de sa franchise. De même que les éventuelles pertes de bonus du conducteur principal du véhicule vis-à-vis de son assurance auto.
Attention de bien vérifier les termes du contrat, en particulier concernant le nombre de jours d’utilisation du véhicule inclus par an : c’est celui-ci qui détermine si je suis un conducteur « occasionnel » et donc si j’ai le droit de bénéficier des prestations. Une autre condition pour être couvert, c’est de ne pas vivre sous le même toit que le détenteur du véhicule.
Les voitures de location et les voitures d’autopartage (type Mobility) ne sont pas non plus couverts par cette assurance, mais je souscris généralement une assurance au moment de la signature du contrat de location. Si j’ai un pépin avec un véhicule de l’entreprise dans laquelle je travaille, c’est l’assurance de mon employeur qui couvre les frais.
Comment modifier sa police d’assurance auto ?
Si j’utilise plus régulièrement la même voiture, j’ai plutôt intérêt à me déclarer auprès de l’assurance auto du détenteur principal du véhicule comme étant un conducteur additionnel – appelé aussi conducteur secondaire.
Si la police d’assurance ne le permet pas, je dois la faire modifier et alors comparer soigneusement les différentes possibilités.
Casco complète en cas de dégâts matériels
La couverture casco complète couvre tous les dommages matériels que je cause moi-même à mon véhicule et prend en charge les frais de réparation – à la carrosserie, aux pare-chocs ou au moteur. Si le véhicule est entièrement détruit et qu’il faut le remplacer, la casco complète me le rembourse à la valeur qui était la sienne avant l’accident – on appelle cela la valeur vénale.
Casco partielle en cas de dégâts naturels
Tous les frais dus à un événement naturel ou extérieur comme les intempéries ou incendie sont couverts par la casco partielle. La casco coûte en principe plusieurs centaines de francs qui viennent s’ajouter aux quelques centaines de francs de la RC privée qui est obligatoire et de la casco partielle. Il faut compter entre 1000 et 1500 francs au total par année.
Assurance responsabilité civile en cas d’accrochage
Contrairement aux formules casco, la RC automobile est quant à elle obligatoire. Elle couvre tous les dommages matériels, mais aussi corporels, que je cause à un tiers ou à sa voiture. Autrement dit, si je suis par exemple responsable d’une collision au cours de laquelle il y a un blessé, l’assurance couvre les frais médicaux. En cas de faute grave avérée de ma part (excès de vitesse, alccol, …), cette assurance pourra toutefois se retourner contre moi et me demander de participer aux coûts.
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